La sédentarité gagne du terrain

 

D’après les données recensées, le caractère sédentaire de nos modes de vie atteint des proportions de plus en plus élevées. La sédentarité est plus accrue chez les adultes ayant une activité professionnelle, tant sur le temps de travail que sur le temps de loisirs. Une récente étude1 menée auprès de 35 000 individus a permis l’évaluation suivante : le temps moyen passé assis est d’environ 12 heures pendant une journée de travail et de 9 heures pendant une journée de repos. Cela résulte du nombre important des professions dits  « de bureau » mais aussi des temps de transport, qui sont effectués pour la plus part en mode passif. Et ceux qui ont une activité professionnelle active sont par contre réduits à répéter les mêmes mouvements et adapter les mêmes postures, qui sont d’autant plus néfastes pour le corps humain.

Si la sédentarité a accompagné nos modes de vie depuis longtemps, elle est aujourd’hui de plus en plus prépondérante, surtout pour les jeunes générations. Chez les enfants et les jeunes, les temps de sédentarité sont constitués par une partie du temps passé à école, du temps du trajet entre le domicile et lieu d’étude, et aussi du temps passé à la maison. Les écrans (TV, smartphones, tablettes, ordinateurs, …) accaparent de plus en plus les temps de loisirs chez jeunes 2. . La santé physique des jeunes se trouve être détériorée par l’inactivité. Beaucoup d’entre eux présentent aujourd’hui des facteurs de risques de diabètes de type 2 ou encore de maladie cardiovasculaire. 3

 

1 (ONAPS) : Larras B. et Praznoczy C. (dir.) (2018), op. cit. ; ONAPS (2018), « La sédentarité », Debout l’Info !, n° 1, juin.

2 HCFEA (2018), Les temps et les lieux tiers des enfants et des adolescents hors maison et hors scolarité, Haut Conseil de la famille, de l’enfance et de l’âge, Paris.

3 Comité scientifique de Kino-Québec (2011). L’activité physique, le sport et les jeunes – Savoir et agir. Québec : Secrétariat au loisir et au sport, ministère de l’Éducation, du Loisir et du Sport. Gouvernement du Québec. Repéré en ligne le 14 janvier 2013 au http://www.kino-

quebec.qc.ca/publications/Activité Physique_Le Sport Et Les Jeunes.

 Comment réduire les impacts de la sédentarité ?

Événement

 

l’inactivité physique a de graves conséquences sur la santé. Chaque année, une personne sur 10, soit près de 5,3 millions de personnes, dans le monde en meurt. L’obésité, l’embonpoint, les maladies chroniques (cancer, diabète de type 2, maladies cardiovasculaires, ostéoporose,…) sont entre autres des maladies causés par la sédentarité.

Pour réduire ces impacts, il est conseillé de pratiquer d’intenses activités physiques. Des directives ont été notamment instaurées par des instances nationales et mondiales, pour la population et surtout pour les adolescents.

L’OMS indique que les enfants et jeunes de 5 à 17 ans devraient quotidiennement comptabiliser au moins une heure d’activité physique d’intensité modérée à élevée. S’adonner à une activité physique pendant plus d’une heure serait plus bénéfique pour la santé. L’activité d’endurance est fortement conseillée. La pratique d’activités physiques d’intensité élevée, spécialement celles qui endurcit l’état osseux et le système musculaire, devrait se faire au moins trois fois par semaine. Et pour qu’une activité ait un impact positif sur l’endurance cardiorespiratoire, elle devrait être réalisée par tranche d’au moins 10 minutes.